Vue d’ensemble
De l’idée d'un roman à sa publication sur Amazon KDP - Aspect technique
Je vous présente ici ma méthode et les outils logiciels que j’utilise pour produire mes romans. Mes choix ont été dictés par le désir de limiter les coûts de production sans rogner sur la qualité du résultat. Ainsi, parmi les logiciels que j’utilise, seul Antidote, un correcteur d’orthographe réputé, n’est pas gratuit.
1 - yWriter7 couplé à FocusWriter
yWriter7 est un logiciel conçu pour les romanciers. Je l’utilise pour y conserver mes idées, mes notes sur les lieux et les personnages, la trame de l’histoire. Je m’en sers aussi pour la rédaction et l’organisation des scènes et des chapitres. Son interface n’est pas très sexy et l’on peut même dire qu’elle est datée, mais en contrepartie il ne consomme que peu de ressources pour fonctionner. Ce dernier point est très important pour moi, car cela me permet d’utiliser un tout petit PC portable, peu puissant, mais que je peux trimballer facilement un peu partout, en vacances ou jusque sur mes genoux dans mon lit le soir.
FocusWriter est un logiciel de traitement de texte « sans distractions » qui ne laisse apparaître que le texte. Celui-ci peut ainsi occuper tout l’écran, ce qui est assez pratique quand il est de taille réduite. Il s’interface aisément avec yWriter7, mais il faut être attentif lors de l’enregistrement pour que yWriter7 récupère effectivement le texte saisi. Par sécurité après avoir enregistré la scène en cours de rédaction, je fais une sauvegarde dans un autre dossier avant de fermer FocusWriter.
Pour utiliser FocusWriter avec yWriter7, il est nécessaire de définir le premier comme logiciel ouvert par défaut pour l’édition des fichiers au format RTF. Ensuite, pour ouvrir une scène à éditer dans FocusWriter, il suffit de faire un clic droit sur son nom et de choisir l’option « Ouvrir avec l’éditeur RTF par défaut »
Une fois la première rédaction du roman terminée à l’aide de ces deux logiciels, j’exporte la totalité des chapitres retenus au format RTF (Rich Text Format) depuis yWriter7 pour l’injecter dans OpenOffice.
2 - OpenOffice Writer couplé à Antidote
Je ne présenterai pas le traitement de texte OpenOffice Writer, concurrent gratuit de Microsoft Word, tant il est connu. Équipé de l’extension Antidote, il me permet en premier lieu de mettre en forme le texte pour la publication de l’e-book. J’utilise un modèle que j’ai réalisé lors de mon premier roman. Il contient le sommaire et les pages introductives. Je formate les textes avec ses styles préétablis (titres, corps de texte, notes…) et, surtout, le passe au correcteur Antidote, chapitre par chapitre, en même temps que je le relis. À ce stade, je peux modifier des phrases, voire des paragraphes entiers. Comme Antidote est loin de détecter toutes les erreurs, j’utilise également QuillBot en mode correcteur, puis aussi une assez longue check-list pour rechercher de possibles fautes à l’aide de REGEX (expressions régulières). Je vérifie le respect des règles de typographie ou de rédaction comme l’expression des nombres en lettre ou en chiffre. Je suis rarement content avant trois ou quatre relectures complètes du roman pour corrections ou modifications.
Cette phase du processus de production n’est pas réalisée sur mon tout petit PC portable, mais sur un autre plus encombrant, disposant d’un écran 17 pouces et de beaucoup plus de puissance.
Quand je suis enfin satisfait (en vérité je pense ne l’être jamais totalement), je transfère le texte au format natif « odt » vers LibreOffice Writer.
Nota : Ma version d’Antidote fonctionne en local sur mon PC, mais Quillbot est dans le Cloud, ce qui implique que le texte est, quoi qu’ils en disent, potentiellement accessible à des tiers. Aussi, je dépose mon fichier chez Copyright France avant cela, me connecte à Quillbot via un VPN et y soumets le texte par morceaux, dans le désordre et lors de multiples sessions.
3 - LibreOffice Writer couplé à Writer2xhtml
LibreOffice Writer est un autre traitement de texte construit sur les bases d’OpenOffice mais ne dépendant plus de The Apache Software Foundation. Contrairement à ce dernier, il continue d’évoluer régulièrement en se dotant de nouvelles fonctionnalités. Il a l’avantage de disposer de l’extension Writer2xhtml à sa version la plus avancée. C’est celle-ci que j’utilise pour générer le premier jet du fichier epub qui servira à former l’e-book. Une question vous taraude peut-être l’esprit : pourquoi ne pas employer dès le départ LibreOffice Writer puisqu’il est compatible avec OpenOffice Writer ? La réponse est simple : en travaillant avec LibreOffice j’ai connu plusieurs plantages complets du logiciel, notamment lors du défilement du texte avec la molette de la souris, alors que je n’ai jamais eu le moindre souci avec OpenOffice. Du coup, je n’utilise LibreOffice Writer que le temps de convertir le fichier au format epub.
4 - Sigil
Sigil est un logiciel conçu pour réaliser des e-pub en partant de zéro si on le souhaite. Il permet de manipuler et modifier chaque fichier constitutif (un e-pub est une sorte de fichier container comprenant de multiples fichiers primaires, notamment en html). Je m’en sers pour mettre un titre au chapitre des notes de fin ainsi que pour placer des traits d’union insécables avec le code « ‑ ».
Je l’utilise aussi pour ajouter sur chaque fichier html le code nécessaire à KDP pour qu’il prenne en compte que le texte est au format utf8. La façon dont Writer2xhtml déclare l’utf8 ne convient pas à KDP. Je l’ai appris à mes dépens lors de la parution d’Amprestéa. Mes lecteurs se retrouvaient avec des suites de caractères incompréhensibles en lieu et place de chaque caractère accentué.
5 - pagina EPUB-Checker
Pagina EPUB-Checker est une petite application qui a pour finalité de vérifier la conformité du fichier epub aux standards W3C (The World Wide Web Consortium). En cas de non-respect de certaines règles, il les mentionne et donne quelques explications permettant de corriger le code.
6 - Kindle Previewer
Kindle Previewer est l’application indispensable pour voir comment apparaîtra le texte une fois l’epub converti par Amazon KDP au format AZW. Cela permet de vérifier la bonne mise en forme des éléments suivants :
Les petites capitales utilisées notamment pour les siècles en chiffres romains ;
Les lettres ou chiffres en indice ;
Cela permet aussi de s’assurer que les liens de la table des matières et des notes de fin sont bien fonctionnels.
Attention, une présentation parfaitement correcte sur cet outil ne garantit pas complètement qu’elle le sera sur une vraie liseuse Kindle. Le problème du format utf8 non pris en compte dont je parle plus haut en est la preuve.
7 - Krita
Krita est un logiciel de création et de retouche d’image, orienté peinture numérique. Il permet aussi de travailler sur des photos et est, à mon avis, parfait pour créer mes couvertures de livre. Je l’utilise à la fois pour celle de l’e-book et celle de la version papier du roman.
L’image de la couverture de l’e-book doit être d’une hauteur faisant 1,6 fois sa largeur. Ce n’est pas très différent du rapport hauteur/largeur de la version brochée 9 x 6 pouces que j’ai choisi pour mes éditions papier, qui doit, lui, comprendre le dos et la 4e de couverture. Du coup, je conçois en même temps la couverture de l’e-book et la première de couverture de sa version brochée, en le faisant sur la partie gauche de l’image qui constituera ensuite la totalité de la couverture.
8 - Scribus
Scribus est un logiciel de PAO (publication assistée par ordinateur). Ma tentative de l’utiliser pour la mise en page du texte de mon roman Amprestéa s’est révélée catastrophique. Il n’a pas digéré les 160 000 mots pour 518 pages et malgré le PC tour ultra-puissant employé, il était devenu si lent qu’il en était complètement inutilisable. Il n’est visiblement pas fait pour cela. Par contre, pour un journal de quelques feuilles avec un mélange de textes et d’illustration, il doit être parfait. Il l’est en tout cas pour l’usage que j’en fais maintenant, à savoir, terminer la mise en page de la couverture. En effet, Krita ne dispose pas de fonctions avancées pour mettre en forme du texte. Il convient pour placer un titre ou une ligne de quelques mots, mais guère plus.
Scribus me permet donc de finaliser la quatrième de couverture et de lui confier la mise en page du texte y figurant. Vous pouvez avoir un aperçu de ses capacités en regardant comme celui-ci épouse le paysage granitique d’Amprestéa.
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